The Line

Une nouvelle mégalopole futuriste en Arabie Saoudite

Le 10 janvier 2021, l’Arabie Saoudite a annoncé le lancement de la construction d’une mégalopole « The Line » dans le cadre du plan vision 2030. Bâtie sur 26 500 kilomètres carrés sur les rives de la mer Rouge dans la région de NEOM, en plein désert aride. The Line est un projet de ville intelligente saoudienne futuriste, conçue de manières à n’avoir ni voiture, ni rues, ni émissions de carbone. La ville s‘étendra sur 170 km de long, 200 m de large et 500 m de haut, les deux parois de la ville seront constituées de miroirs.

The line a pour objectif de loger à thermes jusqu’à 300 000 habitants sois une bonne partie de la population sur une faible surface réduisant ainsi les problèmes de surpopulation. C’est donc dans cette espace qu’est censé naitre cette ville futuriste d’ici 2030.

Principe du modèle

Le projet de création de mégalopole futuriste et basé sur le fait que la population mondiale ne fait qu’augmenter ce qui fait que pour le moment nos villes actuelles s’étende de plus en plus et grignote de plus en plus nos terres agricoles. Ce qui est problématique, car plus la population est importante plus il faudra d’agriculture pour nourrir cette population.

The Line serait donc fondé sur le fait de superposer des villes afin de former une seule et même ville. Cette ville serait donc un composé de toutes les fonctions de ces villes. Le fait de réunir ces villes dans une seule et même structure de 170 km de long, 500 m de haut et 200 m de large permet un énorme gain de surface artificialisé et permet de concentre les industries et les technologies dans un seul et même endroit. De plus, cette ville doit être créée à un endroit ou en 6 h, 40 % du globe pourrait si rendre, car récemment, Mohamed Ben Salmane a soumis l’idée de nouvelle innovation extravagante pour The Line : « Des ascenseurs qui, d’une manière ou d’une autre, volent dans le ciel, un port spatial urbain et des bâtiments en forme de double hélice, d’ailes déployées d’un faucon et d’une fleur épanouie ».

Caractéristique de ce modèle:

Les constructions doivent être très groupées, contrairement aux villes actuelles pour lesquelles tous les éléments ne sont pas proches les uns des autres.

Présence de transport multidirectionnel (vers le haut, le bas et à travers), ce qui permet un accès rapide aux bureaux, aux écoles, aux parcs et aux logements.

Utilisation d’énergie 100 % renouvelables, implantation d’usines de désalinisation et objectif zéro émission de gaz à effet de serre.

Représentation du modèle

The Line seras organiser de façon à ce que les niveaux supérieur et ceux en surface, serait dédié́ aux habitants, le niveau intermédiaire aux superstructures, et le sous-sol aux transports. À ce titre, un train ultrarapide permettrait de traverser les 170 km de la citer en l’espace de seulement 20 minutes (il lui faudra pour cela se déplacer à la vitesse de 510 km/h, soit la vitesse de pointe du TGV Atlantique.)

De plus la ville la ville n’aura pas besoin de voiture car elle sera composé de façon à ce que les transports en commun et à pied tous les services sois accessible en 5min. De plus malgré que la ville soit tournée vers le futur, il y a la présence de nombreux espace vert ininterrompu et tous ses besoins se font à l’aide d’énergie verte.

Mise en pratique du modèle

Le chantier de The Line a bien commencé : des travaux de fondation sont en cours et environ 6 000 pieux ont déjà été installés, sur les 15 000 prévus pour le premier tronçon. La construction verticale, elle, est annoncée pour fin 2025 ou début 2026. Pour gagner du temps, le projet mise beaucoup sur la construction modulaire : des blocs préfabriqués, parfois énormes (jusqu’à 5 000 tonnes), doivent être assemblés en amont puis soulevés et mis en place directement sur le site.

Une usine de béton prêt à l’emploi, coûtant 700 millions de riyals saoudiens, vient d’ailleurs d’être lancée spécialement pour alimenter The Line. Elle pourrait produire plus de 20 000 m³ de béton « vert » par jour.

Même si les travaux ont commencé, il est probable qu’un tronçon très réduit seulement soit terminé d’ici 2030, et pas les 170 km prévus au départ. En 2024, le plan initial a même été largement revu : plusieurs médias indiquent que la portion réellement construite d’ici 2030 ne dépasserait pas 2,4 km, soit plus de 98 % de réduction par rapport au projet original. Le nombre d’habitants prévu pour cette première phase a lui aussi chuté, passant de 1,5 million à moins de 300 000.

En plus de ces révisions, plusieurs entreprises impliquées dans le projet (comme des fournisseurs de béton) ont commencé à se retirer ou à suspendre leurs opérations. Cela laisse penser que certaines parties du chantier sont mises en pause. Officiellement, les responsables de NEOM affirment que The Line reste une priorité et qu’il n’est pas question de l’annuler. Mais sur le terrain, tout montre que les ambitions initiales se transforment peu à peu en une version beaucoup plus réduite, si elle voit réellement le jour.

Aspect positif du modèle

La ville étant conçue comme une ligne très étroite (200 m de large) mais très haute, elle permettrait de concentrer l’habitat humain et de préserver, en théorie, plus de 90 % du territoire environnant.

La ville voudrait fonctionner uniquement grâce aux renouvelables, avec récupération d’énergie et optimisation des flux. Ce sera donc un moyen de tester des solutions énergétiques complètement decarbonées.

Il y aura également une gestion autonome des déchets et du recyclage limitant la pollution et favorisant la transition vers des énergies vertes.

Critique du modèle

L’impact écologique serait au final encore plus important, car la construction d’une telle structure émettrait environ 1,8 Gt de carbone. Elle bloquerait aussi la migration de certains oiseaux et animaux qui passent normalement par cette zone. En plus, les ressources nécessaires à sa construction ne sont pas disponibles sur place, donc il faudrait importer beaucoup de matériaux, ce qui entraînerait encore plus d’émissions de carbone à cause du transport.

On peut aussi ajouter que ce projet demande des quantités énormes d’acier, de béton et de verre, ce qui a un coût écologique très élevé. La structure, longue de 170 km.

Pourrait aussi détruire ou couper des habitats naturels, perturbant encore plus la biodiversité locale. Il y a également des critiques sur le fait que certaines populations locales ont été déplacées pour laisser place au chantier. Enfin, maintenir un climat agréable à l’intérieur d’un bâtiment aussi grand, surtout en plein désert, demanderait énormément d’énergie, ce qui rend le projet loin d’être vraiment écologique, même s’il est présenté comme tel.

Conclusion

The Line apparaît comme un projet fascinant par son ambition : une ville dé carbonée, compacte et ultramoderne, cherchant à redéfinir l’urbanisme et la mobilité. Cependant, ses limites sont majeures : empreinte écologique réelle très élevée lors de la construction, obstacles environnementaux, doutes techniques et économiques, sans compter les enjeux sociaux.

En réalité, The Line illustre bien le paradoxe des mégaprojets futuristes : ils portent des idées innovantes mais se heurtent à des contraintes matérielles, écologiques et humaines qui peuvent rendre leur réalisation plus destructrice que bénéfique.

Ainsi le projet a été réduit à une longueur de 2,4 km d’ici 2030 en raison de l’impossibilité actuel des ouvriers de pouvoir faire plus.

Sources

https://major-prepa.com/culture-generale/line-projet/#:~:text=The%20Line%20est%20un%20projet,environ%20200%20m%20en%20largeur.

https://www.cyberjustice.ca/2023/10/24/the-line-le-projet-de-la-ville-la-plus-intelligente-au-monde

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Line_(Arabie_saoudite)